Origine du nom de l'ile Mayotte tient son nom de son surnom historique en arabe « Jazirat al Mawet » ou « Île de la mort ». En effet, il est probable que de nombreux navires se soient fracassés sur la barrière de corail qui protège l'île.
En 1500, un sultanat est établi sur l'île de Mayotte. Plus tard, en 1503, l'île est découverte par des navigateurs portugais qui la noteront sur les cartes.
De 1832 à 1966 En 1832, l'île est conquise par Andriantsoly, ancien roi Sakalava du Boina à Madagascar. Suite à la prise de Nosy Be (Madagascar) en 1840, les Français prennent connaissance de la présence d'un roi Sakalava à Mayotte. Mayotte devient colonie française le 25 avril 1841, alors que la rivalité franco-britannique pour le contrôle des autres îles allait tourner à l'avantage de la France. En 1886, la Grande Comore, Mohéli et Anjouan deviennent protectorat sous la direction du gouverneur de Mayotte. Tandis que Mayotte, quant à elle, garde un statut de colonie. À partir de 1908, l'ensemble des Comores est intégré sous l'autorité du gouvernement général de Madagascar et dépendances. En 1946, les Comores sont séparées de Madagascar et deviennent territoire d'outre-mer. Suite au refus en 1958 tant de l'indépendance que de la départementalisation, les Comores obtiennent le 22 décembre 1961 (loi no 1412) un statut d'autonomie interne (qui sera élargie en 1968 par la loi no 6804); le député Said Mohamed Cheikh devient président du conseil de gouvernement, jusqu'à sa mort le 16 mars 1970. La capitale Dzaoudzi (Mayotte) est transférée à Moroni en 1966, huit ans après la décision du transfert[4].
Mayotte et les l'union des Comores Le 25 août 1972, le Comité spécial de la décolonisation de l'Organisation des Nations unies inscrit l'archipel des Comores à sa liste des territoires devant accéder à l'autodétermination. Le 15 juin 1973, la France et les Comores signent des accords relatifs à l'accession à l'indépendance. En 1974, la France organise aux Comores un référendum sur l'indépendance. Le référendum concernait les Comores dans leur ensemble, mais Mayotte se singularise en votant en majorité pour le maintien des Comores au sein de la République française. Le gouvernement français de l'époque décide unilatéralement de séparer Mayotte du reste des Comores et de la conserver sous souveraineté française, tandis que le reste de l'archipel accède à l'indépendance. L'Union des Comores revendique Mayotte en refusant cette séparation qui remet en cause l'intégrité territoriale de l'archipel. L'Union africaine considère ce territoire comme occupé par une puissance étrangère[5].
Un second référendum a lieu en 1976[6], qui confirme le choix de la population de Mayotte de rester au sein de la république française. L'Assemblée générale des Nations unies considère ce référendum comme nul et non avenu, et condamne la présence française à Mayotte[7]. L'ONU s'appuie sur la déclaration du 14 décembre 1960, « sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés », point numéro 6 sur la préservation de l'intégrité territoriale, malgré le point numéro 2 sur le droit à l'autodétermination. Dans sa résolution du 28 novembre 1994, l'Assemblée générale de l'ONU a rappelé et confirmé l'appartenance de Mayotte à l'État comorien[8]. Depuis 1995, cependant, la question de Mayotte n'a plus été inscrite à l'ordre du jour de l’Assemblée générale de l'ONU.
L'Union européenne reconnaît ce territoire comme français, avec le statut de PTOM (pays et territoires d'outre-mer) mais pas comme Région ultrapériphérique. Cela explique que Mayotte, contrairement aux DOM, ne figure pas sur les billets en Euros.
Suite au référendum sur la départementalisation de Mayotte du 29 mars 2009, Mayotte devrait obtenir en 2011 un statut de département, devenant le 101e département français et le 5e DOM.